Elle commence par l'initiative personnelle en 1991 d'un conseiller municipal récemment installé au pays et sensible au charme de la chapelle.
Après un examen approfondi du dossier, il fait établir « un acte de notoriété acquisitive par prescription trentenaire ». Un notaire constate que depuis 1905, aucun document officiel n’a contesté la propriété de l’église par la commune pendant plus de trente ans, et qu’en conséquence la commune en est toujours propriétaire.

Restée sans entretien la toiture s'effondre 6 ans plus tard en 1998.
La commune propriétaire se trouve alors dans l'obligation de sécuriser le site, la première idée "on passe le bull et on en parle plus", donc devis suivi d'une demande d'aide au département, l'aide n'est accordée que pour le sauvetage, pas pour la destruction.

Ainsi fût fait en 1999, avec sécurisation des hauts de murs et remise d'un toit sur le chœur.
Michel Andolfatto, maire de l'époque, connaissant l'indifférence générale des castelneuvois face à leur histoire, propose alors à l'association de faire un minimum d'entretien pour "que les castelneuvois n'aient pas l'impression que cette dépense était inutile".
Après cette phase préservant l'infrastructure de l'édifice vint une période de restauration proprement dite.

Un sauvetage dans les règles

En accord avec la municipalité, nous considérons qu'investir dans un site pour le sauvegarder n'est raisonnable que s'il est utilisé.
C'est pour ce faire que nous organisons divers spectacles et expositions.
La commune, qui a bien compris cet aspect des choses, a dans le même temps (2005) lancé une étude de la restauration de la totalité du site afin de pouvoir l'utiliser comme centre culturel : cette étude conduite par Mme VERAN-HERY architecte du patrimoine reste le fil conducteur de chacune des opérations de restauration.

En 2005 aussi se présente une opportunité aussi extraordinaire qu'inattendue et inespérée : l'Europe par l'intermédiaire de GAL leader + proposait un financement pour des projets communaux utilisant les matériaux locaux traditionnels dont le châtaigner.
Malgré l'échéance très courte nous avons réussi en trois jours à créer des plans à faire chiffrer par le charpentier local et le dernier jour le projet était déposé au siège de GAL leader.
Trois mois plus tard l'organisme alloue une somme de 45 000 € pour remettre des toitures en châtaigner sur l'ensemble des bâtiments.
C'est cette subvention qui déclenchera la volonté et surtout la possibilité communale de restaurer l'ensemble des toitures de Charrière. Cette restauration était terminée 18 mois plus tard.

Puis, sous l'impulsion du nouveau maire Alain Mabilon, la mise hors d'air de la chapelle avec restauration des baies, et des contreforts, installation de vitraux et enfin la création de toilettes ont pu être réalisés.
Pour cela la municipalité a apporté l'essentiel du financement complété par les subventions du département, de la région et quelques ressources privées dont :

A côté de ce travail important effectué par des professionnels, un travail tout aussi important a été réalisé par les bénévoles de l'association.

Le rôle des bénévoles

Les bénévoles de l'association, en effet, ont eu et tiennent toujours un rôle important dans cette restauration.
Leur soutien et leur connaissance des lieux, apportent énormément que ce soit sur le plan financier, incitatif ou direct (jardinage, nettoyage, entretien, visites, animation…).
Les réalisations sont énormes : nettoyages de l'ensemble des lieux, réfection du puits ouest, du puits est avec sa toiture, réfection du plafond de la traboule, organisation des jardins, équipement des salles visitables, entretien au quotidien, conduite des chantiers de jeunesse, des écoles, des scouts…
L'entretien des abords fait aujourd'hui l'admiration de tous. Il est évident aujourd'hui que cet apport donne un élan appréciable à ce sauvetage.

Défrichage et nettoyage devant les bâtiments conventuels

L'entretien des abords

Après l’important travail de remise en état des abords, il faut aujourd’hui leur donner un aspect agréable et naturel. Cet embellissement passe par le jardinage qui fleurit les alentours et les dépendances du couvent. De nombreuses plantes et arbres fruitiers comme les pruniers ou figuiers agrémentent la cour dans laquelle a été implanté dès l’époque médiévale le puits du monastère. C’est une grande variété de plantes qui y a été implantée, jusqu’à l’acanthe dont la feuille a servi de modèle pour la décoration des chapiteaux des colonnes de nos édifices anciens !

L'entretien des abords un important travail de jardinage